mardi 1 mars 2016

Pesticides : entre obsédés de la virginité et Monsanto, point de salut ?


Dans une démarche presque religieuse, Stephane Foucart du Monde poursuit son œuvre anxiogène de dénonciation sans nuance du monde contemporain.

Voir l'article ici (pour abonnés, disponible sur demande): http://mobile.lemonde.fr/planete/article/2016/02/29/maudits-97_4873354_3244.html


En résumé :
Quand la nature n'est pas "vierge", elle mérite notre couroux...

Corporatiste en traitant de "haineuse la confraternité" de Libération (***) à l'encontre de Cash Investigation de France 2, notre zélé journaliste, stigmatise sans nuance toute tentative d'analyse critique au sein de la profession. Pourtant le ton de Libération est tout à fait respectueux. Alors, qu'est ce qui le dérange tant ?
Ces controverses scientifiques sont pourtant le cœur de la déontologie journalistique, et cette "haine" semble être celle qu'il porte dans sa véritable croisade contre les hérétiques (pourtant scientifiques, mais forcément tous complices des lobbies), ceux qui tentent en fait d'améliorer le sort de l'humanité, alors qu'une saine confrontation eut suffit.
Les jugements moraux ne devraient pas faire partie du vocabulaire de l'ex journal de référence.
En effet, culpabiliser ses confrères, n'est pas la plus belle manière de débattre sereinement sur le fond.

Quant à sa technique, elle est bien connue : si on cherche vraiment une molécule, on la trouve : les méthodes de dosage ont fait des progrès extraordinaires, et le nombre d'Avogadro (*) est bien grand (6 * 10^23 !).

Vient ensuite l'habituel couplet sur les "dangers des faibles doses".

Comme l'explique pourtant bien ici dans un autre domaine The Conversation (**), "Les perturbateurs endocriniens sont des milliers à des millions de fois moins oestrogéniques que le 17 beta-estradiol que synthétise notre organisme".

Idem pour les pesticides : les très faibles doses ont un bilan bénéfice / risque excellent si on n'abuse pas des doses. La profession s'y attèle. Et les efforts conjoints de toute la société humaine pour les limiter sont précieux. Bien sûr, les tendances à la facilité de l' industrie sont à surveiller sans relache. Donc enfonçons le clou sans mentir.

Mais, pour lui, il semble évident que les personnes du genre d'Elise Lucet ne sont pas "alarmistes", et on a simplement une "science obsolète"...

Toujours la manipulation des mêmes peurs, sans nuance.

Pour lui, " la communication de l’EFSA relève donc [...] de la supercherie"...
Simplement parce qu'elle ne peut quantifier ce qui n'est pas quantifiable.

Il accuse le Politique de renoncer à une "limite de détection qui peut être
jusqu’à cent fois inférieure à celle des méthodes actuelles multirésidu". Mais pourquoi dépenser des millions quand d'autres priorités priment ?

Reconnaissons-le. Notre société contemporaine perd son bon sens. Pourtant le merit order des investissements doit rester notre boussole. Ce n'est ni la croissance, ni la décroissance qu'il faut rechercher, mais l'efficience croissante. On n'en prend pas assez le chemin.

Conclusion 

Habité par les biais qu'il dénonce, S. Foucart voudrait que "Rien devienne quelque chose".

Voir aussi notre article :
"Désaccord avec Le Monde sur leur ligne éditoriale en matière d'information du public sur les sujets de société touchant aux sciences". http://presseantiscientifique.blogspot.com/2015/10/desaccord-avec-monde-sur-leur-ligne.html

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Ajouts le 4/03/2016: Des arguments supplémentaires essentiels sont parus ici :

http://imposteurs.over-blog.com/2016/03/pesticides-quand-france-2-intoxique-a-hautes-doses-par-jerome-quirant.html 

http://www.agriculture-environnement.fr/a-la-une/cash-trash-investigation-pesticides

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